jeudi 30 décembre 2021

au chaud des crayons de couleurs

  je profite toujours de l'hiver quand mon atelier est trop froid pour faire quelque chose de nouveau, de différent ... histoire de remettre en question mon travail, de ne pas me limiter

cette année j'ai eu envie d'essayer les crayons de couleurs 

après en avoir essayé plusieurs marques, 
je suis tombée amoureuse des polychromos de Faber Castell








les couleurs claquent mais c'est très doux à utiliser


évidement au départ, je bagarre un peu pour ne pas faire "trop académique"
le trop-scolaire étant à mes yeux un manque de personnalité
c'est facile de faire ce qu'on sait faire sans même réfléchir


faut donc aller un peu plus loin chaque fois 


la limite est infime et tout peut être vite gâché 


j'avance doucement ...


en cherchant une harmonie, une symbiose 
et surtout un équilibre dans ma composition ... une quiétude 
qui fera que de cette image émanera de la tendresse


j'avance tout doucement en me laissant de grands moments de réflexion
parce que plus j'avance et plus le risque du coup de crayon en trop est présent, 
le risque de tout gâcher en quelques minutes ...


je m'arrête là

... on ne saura jamais 

si c'est là la limite, la fin.
peut-être aller plus loin aurait apporté quelque-chose de bien
et peut-être aller plus loin aurait tout gâché,

... on ne saura jamais

 






mardi 14 décembre 2021

la femme qui marche

 je continue cette série sur les femmes sans trop savoir où elle va, où elles vont me mener,

je suis cette histoire ... ( être et suivre )

de la sorcière à la sainte

de la mère à l'amante

de la folle à la pure

de la jeune à la moins, voire beaucoup moins

de la nonne à la prostituée

de l'insoumise à l'inféodée

belle et rebelle pour toujours






dimanche 12 décembre 2021

tormentum

 




il y a un grand espace devant chaque personnage 

presque autant que d'avenir

samedi 11 décembre 2021

et puis hier matin ...

 un sentiment bizarre au réveil

comme d'hab je m'habille chaudement et à 7h j'arrive à l'atelier avec l'idée et le désir de laisser faire mes mains et ma tête

ne rien censurer et surtout ne pas céder à cette petite voix intérieure qui me pousse parfois à faire plus beau, plus lisse

non ... rien de rien !





peu habituel dans mon travail ... absence totale de tête et de regard 
et comme socle un morceau de planche brute et mon personnage posé au fond de la planche
qu'est-ce que j'ai raconté ?
j'avais bien une petite idée


j'ai passé du temps à la regarder

et finalement je suis sûre

c'est une femme qui vient d'être violée ... je vous laisse réfléchir

ce n'est pas moi, ce genre de chose ne m'est jamais arrivé et pourtant j'ai l'impression de porter quelque chose .... mémoire transgénérationnelle ?


alors ce matin j'ai voulu vérifier

... elles sont plusieurs ; tuméfiées, déchirées, anéanties, sans identité, elles courent et fuient ... 




série Habitus

 Habitus : 

Manière d'être d'un individu, liée à un groupe social et se manifestant dans son apparence physique (vêtements, maintien…).






vendredi 3 décembre 2021

émotion

 hier ...

je trouve sur un coin de l'établi ce "morceau", probablement un visage arraché 
ou raté et laissé de côté ... et, il m'émeut !

  

je vais tenter en gardant cette émotion d'en faire quelque chose .... me dis-je 

ce matin en arrivant dans mon glacial atelier .... 

je retrouve mon émotion d'hier, ce visage à peine suggéré me touche beaucoup

je contemple longtemps cette pièce ( pas trop quand même, le froid me gagne )


                                          ce cube on the head attire le regard mais n'apporte rien, hop ! viré !




                                                           un bras plus tard .... c'est mieux 
( question d'équilibre euh !!! de composition )



quelques retouches de couleur et
 là .... j'y touche plus

il me plaît




jeudi 2 décembre 2021

fini or not fini

c'est toujours la question, je devrai dire la ritournelle tant elle revient en musique ... 

je ne sais jamais à quel moment le prochain coup de pinceau sera de trop 

ni quand j'ai donné le coup final.

en fait je ne sais jamais quand j'ai fini

et puis, j'ai déjà dit et écrit que je déteste finir, rien que ce mot a quelque chose de ... fini héhé !

quelque chose d'rrémédiablement terminé donc un peu mort



 ce tableau 140 x 90 cm m'évoque un phoenix

le phoenix qui allume un feu et de ses ailes l'attise afin de se consumer au milieu

pour mieux renaître de ses cendres bien sûr ...